URFAUST
GOETHE – GILLES BOUILLONUrfaust est une œuvre de jeunesse. La version la plus ancienne du premier Faust, puisant joyeusement dans le théâtre de Shakespeare et dans l’esprit du théâtre de foire. Par son mélange de rires et de larmes, son montage abrupt, sa rapidité, la compression explosive de la fable, la crudité du langage, Urfaust nous paraît aujourd’hui comme la forme la plus intense du drame, la plus proche de notre sensibilité. Un chef-d’œuvre jeté sous la forme d’une esquisse admirable, dira Brecht. Ici pas de pacte signé avec le sang, pas de nuit de Walpurgis, ni de cuisine de sorcière. Le diable n’avance que masqué : Méphisto n’est sans doute qu’un alter ego, notre bouche d’ombre. Pour la première fois se présente sur la scène l’homme moderne dans toutes ses contradictions. Faust cristallise les fantasmes de possession d’une âme insatisfaite, au risque de confondre le bien et le mal. Seul l’amour de Marguerite saura muer la volonté de puissance en connaissance du cœur avant de se fracasser tragiquement contre la violence d’une société, la faiblesse et l’impuissance. Jusqu’à la folie, jusqu’au meurtre.
Création à la Scène nationale d’Angoulême du 5 au 9 décembre 2016.
Reprise au Théâtre de la Tempête du 11 janvier au 5 février 2017. Production Compagnie Gilles Bouillon. En coréalisation avec la Scène nationale d’Angoulême et le Théâtre de la Tempête. La Compagnie G. Bouillon est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication.
de GOETHE / traduction JEAN LACOSTE, JACQUES LE RIDER / texte publié aux ÉDITIONS BARTILLAT / mise en scène GILLES BOUILLON / dramaturgie BERNARD PICO / décor NATHALIE HOLT / costumes HÉLÈNE KRITIKOS / lumières MARC DELAMÉZIÈRE / musique ALAIN BRUEL / assistante à la mise en scène ALBANE AUBRY / avec FRÉDÉRIC CHERBOEUF, VINCENT BERGER, MARIE KAUFFMANN, JULIETTE POISSONNIER, ÉTIENNE DUROT, BAPTISTE CHABAUTY
JOHANN WOLFGANG VON GOETHE (1749-1832)
Goethe reçoit une éducation humaniste et révèle très tôt des dons exceptionnels pour l’étude. Docteur en droit en 1772, il publie Les Souffrances du jeune Werther en 1774, œuvre par laquelle il se fait connaître. Il incarne le grand homme dans toute sa splendeur : il est maître des lettres, occupe des fonctions d’homme d’État, et s’est également intéressé aux sciences. Cet héritier des Lumières aura préfiguré le romantisme. Il a travaillé sur le thème de Faust pendant une longue partie de sa vie de 1808 à 1832, cette œuvre étant considérée comme la plus importante de la littérature allemande.
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Gilles Bouillon reste, pour le public, dans le droit fil du projet du théâtre pour tous selon Vilar et, néanmoins, s’amuse à changer nos regards sur les textes.
Gilles Costaz, PolitisMidi au Théâtre avec Gilles Bouillon, Bernard Pico et Gérard Lefèvre
jeu 1er décembre