Bach is back… version jazz ! À l’instar de glorieux aînés, le jeune pianiste virtuose Paul Lay a eu envie de faire swinguer à sa façon les partitions de Jean-Sébastien Bach.

Mais pourquoi les jazzmen sont-ils si fans de Jean-Sébastien Bach ? De Jacques Loussier (précurseur dans sa « jazzification ») à Keith Jarrett, en passant par Édouard Ferlet, ils sont nombreux à s’être frottés aux compositions millimétrées du cantor de Leipzig. Il faut dire que la pulsation rythmique de Bach, très souvent immuable, est un merveilleux terrain de jeu pour l’improvisation.
C’est sans doute ce qui a donné envie au brillant pianiste Paul Lay, élu artiste instrumental de l’année aux Victoires du Jazz 2020, de se lancer dans l’aventure. Clin d’œil au célèbre album de Miles Davis Bag’s groove, le nouveau programme de son Trio, Bach’s groove, est un hommage au grand compositeur baroque. Sur scène, Paul Lay et ses musiciens (Mathias Szandaï à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie) revisitent quelques pages familières du maître – les Préludes et Fugues et deux chorals lumineux dont Jésus, que ma joie demeure – et donnent à entendre l’étonnante Bach Suite d’Oscar Peterson, rarement jouée au concert. Avec ce programme, Paul Lay compose une partition inédite, jouant sur les contrastes en fonction des atmosphères et donnant la part belle au swing et au groove qu’il manie si bien.