Ils maîtrisent l’art de l’improvisation comme d’autres innovent sans peur devant leurs fourneaux mélangeant hardiment le salé au sucré. Ils osent, inventent, transgressent, proposent. Ils affichent une liberté de création qui oxygène l’écoute. Michel Portal et Bernard Lubat affichent en scène une complicité que l’on pourrait aussi qualifier de « vraie fraternité ». C’est grâce à ce lien subtil qu’ils peuvent se jouer des codes et s’affranchir des règles. Inspirés par ce que leur dicte le moment, ce que leur suggère l’instrument (Michel Portal à la clarinette, Bernard Lubat au piano, à la batterie ou à l’accordéon), ils se baladent et leur espace imaginaire est vaste, Bernard Lubat pouvant se lancer au micro dans d’incroyables onomatopées si le cœur lui en dit. Et, comme ces deux-là sont d’immenses interprètes, on se demande toujours si ce qu’ils jouent n’est pas écrit ! Fascinant.