En 1979, lors du Festival d’Avignon, le maître des espaces nus, Peter Brook, mettait en scène l’adaptation théâtrale par Jean-Claude Carrière d’un conte soufi parvenu jusqu’à nous grâce au récit sublime qu’en avait fait le Persan Farid Uddin Attar. Près de quarante ans plus tard, Guy Pierre Couleau s’attelle à son tour à La Conférence des Oiseaux. Il en propose une version universelle et réunit pour ce faire dix comédiens de nationalités différentes. Coiffés de masques splendides minutieusement travaillés, les comédiens s’emparent d’une histoire dont l’apparente simplicité est riche de métaphores. Des oiseaux partent en quête du mythique Simorg afin de le prendre comme roi. Au terme du parcours et des épreuves, ils découvrent que le Simorg n’est autre qu’eux-mêmes. Une parabole de la condition humaine qui se déploie sous la beauté des mots.