Baroque par son exubérance, le jaillissement de sa créativité, et son jeu sur instruments d’époque, l’Orchestre de Chambre de Toulouse est éminemment contemporain dans son approche des interprétations et dans le rapport qu’il établit avec le public. Il se produit régulièrement avec les plus grands solistes et trouve ici en Jean-Baptiste Fonlupt le prodige idéal. Par son inépuisable imagination sonore autant que son rapport singulier au temps musical, Jean-Baptiste Fonlupt ouvre des perspectives radicalement nouvelles sur les partitions les plus connues. Gageons que, sous ses doigts, le fameux Concerto n° 1 de Chopin comme celui de Liszt résonneront de stimulante façon, d’autant qu’ils seront dans une version chambriste. Une autre découverte s’annonce avec l’habile transcription pour orchestre de chambre du compositeur vénitien Giambattista Cimador (1761-1805) de la 40e Symphonie de Mozart. Cette simplification ne semble qu’apparente dans la mesure où la partie pour cordes requiert une grande virtuosité et où la réduction de l’effectif accentue le côté tragique d’une partition correspondant à la période de fécondité anxieuse de Mozart.