Telles des créatures sorties des plus exubérants Tex Avery, trois danseurs géniaux se livrent à d’improbables variations autour de motifs chorégraphiques. Une petite bombe comique adressée à tous les publics.

Ils sont trois, moulés dans des académiques tachetés de couleurs pop, devant une toile de fond reprenant les mêmes nuances éclatantes. Trois danseurs à l’air étonné autant que sérieux qui arpentent le plateau nu, frappent du pied, trottinent, entêtés à se transmettre le mouvement comme par contagion, en un jeu de rythme et de construction obstiné et improbable. Sont-ils des enfants dans une cour de récréation ? Des mâles qui veulent impressionner leurs congénères ? Des personnages un peu zinzins échappés d’un dessin animé ? Avec pour toute musique les percussions qu’ils génèrent eux-mêmes, le trio dessine finalement une sorte de communauté fragile.
À partir d’un vocabulaire chorégraphique volontairement restreint, Ayelen Parolin, chorégraphe argentine installée depuis de longues années en Belgique, lance ses trois interprètes dans un étonnant jeu de situations, dont les figures à la fois répétées et mouvantes, sont sans cesse redistribuées entre les danseurs, restructurées, décalées. La surprise du début est vite remplacée par le rire et par l’émerveillement dans cette pièce qui est avant tout une exploration drôle et tendre du pur plaisir de la danse. Et si vous n’y connaissez rien en danse contemporaine et croyez ne pas aimer, ce spectacle pourrait vous faire changer d’avis.

« Triomphe au Festival off d’Avignon, l’hilarante farce chorégraphique Simple soumet trois créatures à une rythmique implacable. » Libération

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