Chloé Moglia pousse à l’extrême l’art de la suspension dans un spectacle mêlant virtuosité acrobatique, dessins et musique live. Se jouant des lois de l’apesanteur, la circassienne est accompagnée sur scène par la musicienne Marielle Chatain.

« Qu’y a-t-il de commun entre marcher, tisser, observer, chanter, chasser, raconter une histoire, dessiner et écrire ? » C’est par ces mots que s’ouvre le spectacle, avant que le spectaculaire n’entre en scène. Sur un immense tableau noir, Chloé Moglia, l’une des grandes artistes du cirque d’aujourd’hui, donne vie à des figures poétiques faites à la craie, puis devient ses personnages en leur donnant littéralement corps. Attrapant la barre qui zèbre les airs à quelques mètres au-dessus de la scène, elle s’envole. Déjouant la gravité avec une virtuosité d’une lenteur subjuguante, elle suit le parcours tracé, jouant de l’agrès comme la musicienne Marielle Chatain se joue des paysages sonores à ses côtés.

Sous-titré « poème graphique et sonore », L’Oiseau-Lignes est placé sous les auspices bienvenus du peintre Paul Klee, selon lequel « dessiner serait suivre une ligne qui est partie en promenade ». Spectacle entremêlant les arts, L’Oiseau-Lignes envoûte, ensorcèle et invite à plonger dans un ailleurs suspendu, vertigineux et fascinant.

« Le nouvel opus, qu’écrit dans l’air le corps de Chloé Moglia, déploie une grâce sans pareille tout au long d’un cheminement qui laisse le spectateur en suspens comme dans un rêve éveillé. » Médiapart

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