Comment raconter l’osmose qui se noue entre une partition et un espace ? Comment transformer cet espace en prolongement plastique des notes qui se jouent ? Le quatuor à cordes Kadenza a eu l’idée de faire fraterniser les arts. Dans ce spectacle, il n’y a pas d’un côté la musique et de l’autre sa mise en scène. Tout fait corps. Le Quatuor en ré mineur de Haydn rencontre le génie de Daniel Buren, concepteur des fameuses colonnes noir et blanc qui forment une forêt près de la Comédie-Française à Paris. Les dessinateurs Jacek Wozniak et Adelina Kulmakhanova, maîtres des textures et des couleurs, se laissent guider par la partition de Chostakovitch, tandis qu’entre ces deux séquences exceptionnelles se faufile une troisième, qui fait le pont. Celle, inspirée par les musiques du monde, que déploient de concert le créateur lumière Philippe Lacombe et le compositeur Jean-Pierre Raillat. Ces noces se jouent en temps réel. Musiques et images sont synchrones. Une expérience totale où la musique devient volume, architecture, peinture.