« Ivre de notes et de mysticisme » titrait le magazine Télérama au sujet de Dhafer Youssef à qui l’on doit le concert Diwan of Beauty and Odd. Né en Tunisie, oudiste, vocaliste et compositeur, l’artiste est issu d’une longue lignée de muezzins. La musique est un héritage qu’il ne cesse de perpétuer dans des albums que saluent avec enthousiasme les critiques. Dhafer Youssef a couru le monde, franchi les frontières, ouvert ses yeux et ses oreilles à d’autres styles que celui appris dans l’enfance. Il a su faire de son histoire le creuset d’expériences nouvelles, hybrides et accueillantes. Son jazz est oriental. Avec ce dernier opus où l’on aura l’occasion d’apprécier sa voix si singulière, capable de grimper vers les aigus de manière stupéfiante et de s’y tenir de longues secondes comme un défi lancé à toute raison, Dhafer Youssef ensorcelle son public. Ensorceler, le mot est faible tant on est pris à la gorge, sidéré par cette beauté qui nous arrive par vagues.