Aimer, être aimé, séduire, être séduit… n’est-ce pas la grande affaire des vivants ? Une question qu’a eu envie de creuser Fanny Soriano, circassienne au langage très chorégraphique.

Depuis la création de sa compagnie, la metteuse en scène et acrobate Fanny Soriano explore les liens entre la nature et l’homme, jusque dans la création de ses agrès : cordes comme des lianes, branchages transformés en trapèze… Après un triptyque inspiré de la nature, elle poursuit un nouveau cycle consacré cette fois aux rapports humains. Mais, comme toujours avec cette artiste, animaux et végétaux ne sont jamais bien loin, y compris quand elle nous parle de rituels de séduction et du désir d’être aimé. Avec ses interprètes, elle a eu envie de traduire l’art de la parade amoureuse en langage acrobatique et de filer la métaphore du danger d’aimer. « J’aime l’expression “tomber amoureux“. Et souvent je me demande si l’Amour ne serait pas… un grand cirque ! », déclare Fanny Soriano. Dans une forêt où s’imbriquent cordes lisses et mâts chinois, deux agrès aussi complémentaires que le yin et le yang, s’élaborent ainsi, entre timidité et audace, maîtrise et lâcher-prise, toutes sortes de stratégies de séduction. Un spectacle d’une belle ampleur, avec ses huit interprètes venus du monde entier, qui interroge également les notions de masculin et de féminin. Car, en matière d’amour, il n’est pas de genre qui tienne.