Si je ne parle pas, je meurs lentement du dedans. Sony Labou Tansi

Ce spectacle est une performance musicale et poétique où se confrontent batterie, percussions, voix et bande son, à l’image des mots de celui qui se disait guidé par le seul verbe « devenir » et voulait « rêver un autre rêve ». Émile Biayenda et Christian Kibongui Saminou, tous deux d’origine congolaise – le premier, l’un des batteurs les plus appréciés de la diaspora africaine subsaharienne, fondateur des Tambours de Brazza ; le second, multi-instrumentiste, slameur, chanteur, diseur – explorent une écriture débarrassée de toutes les règles, inventive, fourmillante, jouant de la puissance tellurique des mots et de la pensée comme de la tendresse dans un verbe cavalcade d’une immense humanité. Ils nous entraînent et nous emportent, sur des rythmes traditionnels ou contemporains, jazz ou funk, dans les méandres d’une langue quasi coltranienne où se font entendre les vacarmes du lointain, les pulsations du fleuve, de l’Afrique et d’une Europe en proie au feu des extrêmes.