Entre sensualité, puissance physique et jeux de pouvoir, trois pièces essentielles sur le thème de la rencontre qui nous ramènent aux origines de l’écriture d’Angelin Preljocaj. Précision, intensité, vitesse, unisson, tout est là, comme une signature.

Avec ces trois pièces intimes à la beauté intemporelle, créées par le chorégraphe dans ses années de jeunesse, on découvre la source de son écriture, précise, délicate, virtuose. En quatre décennies de création, Angelin Preljocaj aura exploré diverses esthétiques de la danse, tutoyant le baroque, déconstruisant le classique, demeurant toujours contemporain.

Dans l’une de ses pièces maîtresses, Annonciation (1995), Preljocaj s’empare du thème de la maternité annoncée à la Vierge Marie par l’archange Gabriel et en donne sa propre interprétation. Mêlant sacré et profane, beauté picturale et intimité charnelle, il imagine pour deux femmes un duo magnifiquement sensuel, entre extase et douceur.

Très physique voire athlétique, mais surtout inventif et théâtral, Un trait d’union (1989) explore notre besoin humain de faire relation, dans un duo masculin d’une puissance d’évocation rare.

Enfin, dans Larmes blanches (1985), c’est l’imaginaire des Liaisons dangereuses qu’il convoque à travers deux couples en pantalon noir et chemise à jabot. Derrière la beauté plastique de sa danse teintée de baroque et la perfection de Bach et Purcell, c’est toute la dureté des rapports intimes et sociaux que le chorégraphe explore ici, avec une précision redoutable.

Trois pépites à découvrir absolument !