« Ce que tu m’as écrit m’a sans doute transformé à jamais. Amitiés, Thomas. » in Je parle à un homme qui ne tient pas en place

Avec délicatesse et pudeur, le comédien et auteur Jacques Gamblin déroule le fil et les mots de son amitié avec le navigateur Thomas Coville, de la terre ferme aux flots des océans.

Seul sur son trimaran, Thomas Coville part à l’assaut des flots. De chez lui, un homme lui écrit. Une suite de courriels qui ne rencontrent d’abord que le silence, avant que n’arrive une première réponse surgie du plus loin des océans. Le comédien Jacques Gamblin, auteur des e-mails, ne savait pas qu’il ferait théâtre de ses échanges avec Thomas Coville et transformerait cette correspondance en un spectacle ondoyant. Fine silhouette chavirant sur une scène que domine un immense écran vidéo, l’acteur raconte comment, entre lui et le navigateur, le lien s’est construit peu à peu. Une magnifique histoire d’amitié qui se noue en dépit de la distance. Le besoin de réponse, l’inquiétude pour l’absent, la joie lorsqu’il se manifeste, tout s’entremêle dans une relation qui s’expose devant nous avec une grande sincérité.
S’il faut du courage pour affronter la houle lorsque l’on est un fétu de paille entre les mains de l’Océan, il en faut également pour oser tant se mettre à nu à travers la construction d’une amitié lorsqu’on est un acteur resté sur la terre ferme. Et la traversée intime qu’accomplit Jacques Gamblin, ce comédien funambule au grand regard d’enfant, est profondément bouleversante.